OPERATION DE LA SPAC
CONTRE LES MILITANTS DU PC CLANDESTIN
DU 27 JUILLET AU 1er SEPTEMBRE 1943
Extrait du cahier édité par le Comité pour l'Etude de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord.
Cahier n° 6/7 :
"LA SPAC CONTRE LE PCF CLANDESTIN (1942-1943)".
Une étude réalisée de Alain PRIGENT.
SPAC : Service de Protection Anti Communiste.
LES ARRESTATIONS D'AOÛT 1943
Au début du mois de juillet, à Nantes se déroulent des événements qui vont avoir des conséquences dramatiques dans le département des Côles-du-Nord. En effet, le 10 juillet, à ia gare de Chantonnay, en Loire-Inférieure, quatre militants communistes sont arrêtés au moment où ils allaient effectuer un sabotage sur la voie de chemin de fer. La police nantaise est déjà en état d'alerte car l'un des plus importants personnages du régime de Vichy, De Brinon, doit arriver le lendemain dans la ville. Les. autorités craignent une opération du même type qu'en septembre 1941 lors de l'exécution du Commandant de la place de Nantes Holtz. Manifestement le groupe a été "vendu" par un traître car le guet-apens est très bien organisé par la Sipo (Sicherpolizei) de Nantes en collaboration avec les inspecteurs de la Brigade d'Angers. Les quatre militants Marcel Lerbret. M. Legendre, P. Levant et Léon Renard sont arrêtés. Marcel Lerbret, chef FTP cheminot ayant travaillé au dépôt de Saint-Brieuc, est armé d'un pistolet automatique, Léon Renard, armé d'un revolver, est l'ancien responsable poli-tique des Côtes-du-Nord et dirige le PC clandestin en Loire-Inférieure depuis son départ de Saint-Brieuc au début de l'année 1943. M. Legendre, armé d'un revolver, et P. Levant, responsable du PCF à Nantes sont également arrêtés. Léon Renard est fouillé, il est 22 heures. La police découvre sur lui, dans ses chaussures en particulier, une importante documentation concernant l'organisation clandestine dans la région nantaise. Il avoue assez rapidement. Une perquisition a lieu immédiatement dans sa "planque" chez Madame Choimel qui l'héberge depuis mars 1943. Elle permet d'arrêter le chef inter-régional du secteur PR 24, "Jeun-Pierre" Robert Vonet. La police met également la main sur un important matériel de propagande. Les arrestations se succèdent alors en cascade : Renard a donné toutes les précisions nécessaires sur le domicile et les responsabilités de ses camarades. Bécaud est arrêté à 1 heure du matin : tout le groupe tombe dans la nuit ou dans les 2 jours qui suivent. Au total 22 arrestations. Tous les communistes nantais arrêtés après cette "opération" seront formels : Renard, le responsable du PC clandestin pour la Loire-Inférieure a trahi.
Cottenceau, par exemple, explique que Léon Renard lui a raconté avoir eu, quelques semaines auparavant, un contact avec le "Grand Jacques", James Rogier, place de Bretagne à Nantes.
Or Rogier, arrêté puis relâché par la Gestapo, était considéré début juillet 1943 comme responsable de dizaines d'arrestations de militants à Nantes du printemps 1943.
"- Tu aurais dû le suivre pour ensuite le faire abattre !" lui dira Cottenceau.
Renard, gêné, ne répond pas à son camarade. Il précisera lors de l'instruction de son procès qu'il a même présenté Roger à "Marcel", René Poirot. l'inter-régional du parti.
Bocéno, arrêté le 11 juillet 1943, avait déjà remarqué que Renard ne prenait aucune précaution : il sortait avec de faux papiers, au vu et au su de tout le monde. Bocéno mis en présence de Renard lors de son interrogatoire lui dit : "C'est toi qui a fait tout cela" Renard le regarde quelques secondes puis il a détourné les yeux ne pouvant supporter le regard de son camarade.
Ogé est arrêté quelques heures après le déraillement manqué de la gare de Chantonnay à l'endroit où Renard lui avait donné rendez-vous. Renard est présent au rendez-vous... avec la Police. Montaudon, arrêté le 13 juillet, a constaté que Renard se déplaçait en toute liberté à la maison d'arrêt, qu'il semblait au mieux avec les Inspecteurs de la SPAC : "nous avons pensé à ce moment-là que Renard s'était infiltré dans le groupe clandestin".
Bref, l'ensemble de l'organisation clandestine est démantelée. Mais la SPAC veut aller plus loin et frapper plus fort. Renard, lors d'un interrogatoire, se vante de pouvoir reprendre contact avec Auguste Delaune, " Robert".
"- J'ai consenti, dit-il, à monter une provocation pour re-coller l'inter du Parti."
Il se rend, ainsi, au Mans où il prend contact avec Regas, qui est la "planque" de Delaune. Il y rencontre Fresnel, le responsable du PCF clandestin de la Sarthe à qui Renard demande de fixer un rendez-vous avec Delaune dans les couloirs souterrains de la gare du Mans. Pendant tout ce temps là, la police suit Renard de près et vérifie l'ensemble de ses faits et gestes. Le 27 juillet, les responsables communistes tombent dans le traquenard. Fresnel est abattu et Delaune, après une course-poursuite dans les couloirs de la gare, est grièvement blessé : il mourra quelques semaines plus lard.
Dans le même temps, Charles Mahé, "Max", est également arrêté au Mans avec Marie Follézou, agent de liaison inter-régionale. La SPAC va désormais concentrer ses efforts sur l'organisation du PCF clandestin des Côtes-du-Nord. En effet Renard a été pendant 2 mois, de la fin novembre 1942 à la fin janvier 1943, le responsable politique dans les Côtes-du-Nord.
"Max" passe aux aveux. Il indique à la SPAC toutes les planques de Guingamp où il a été accueilli avec "Marcel", au printemps 1943. Il envoie même une lettre à "Monique", Simone Bastien, lui fixant un rendez-vous à Guingamp le jeudi 5 août 1943, sur la place du Champ au Roy. "Max" et Renard se connaissent. La SPAC peut maintenant se déplacer en Bretagne. ELLE FRAPPERA VITE ET FORT. Pour cela, elle va être aidée dans sa tâche par "Max" et ensuite par L. Renard "André" qui vont indiquer aux inspecteurs L... et F... les adresses des principaux militants du département. Renard accompagnera lui-même les services de la SPAC dans la plupart des arrestations.
Les 40 personnes arrêtées appartiennent aux FTP, elles sont inculpées "d'activité communiste et terroriste" par l'inspecteur André Fourcade.
La plupart sont membres du PC, d'autres ont apporté leur aide pour les héberger.
Elles sont toutes incarcérées dans un immeuble réquisitionné appelé Le Braz - Laplume situé place du Théatre à Saint-Brieuc, servant d'annexe au commissariat de Police rue vicairie à Saint-Brieuc.
Au 3ème étage, deux chambres l'une pour les hommes, l'autre pour les femmes, entre les deux pièces, une salle utilisée pour les interrogatoires, elles y sont martyrisées par les agents de la SPAC.
La garde est assurée par des français, les GMR (Groupe Mobile de Réserve) envoyés spécialement de Rennes.
Un détenu sera libéré à Saint-Brieuc.Dans la nuit du 14 au 15 août 1943 vers 2 h 30
Malgré cela, deux des détenus Jean Cosson et Yves Even s'évadent de la chambre du 3ème étage dans laquelle ils sont incarcérés à l'aide d'un cordage improvisé.
Jusqu'au 21 octobre 1943, c'est le restaurant le "Mouton Blanc" de Saint-Brieuc qui assure le service des repas aux détenus.
Ce jour vendredi 10 septembre à 21 h 40, un détachement de 15 soldats allemands sous la conduite d'un sous officier a pris possession du poste de police qui avait la garde des individus arrêtés par la brigade de répression des Menées Antinationales.
Les détenus sont au nombre de 40 soit 28 hommes et 12 femmes et vérification en a été faite par le sous officier allemand et le brigadier français du GMR.
Cette relève a été faite suivant les indications parvenues téléphoniquement à la Préfecture de Saint-Brieuc à 19 h et émanant du kommandeur Kruger de la police de Sûreté Allemande.
Ces opérations se sont efectuées en présence du Lieutenant Muller Commandant la feldgendarmerie à Saint-Brieuc, de Monsieur le Commissaire de Police de Saint-Brieuc et du Chef de Cabinet du Préfet.
Lieutenant Muller Commandant la feldgendarmerie à Saint-Brieuc.
Brigadier Le Borgne du GMR Bretagne.
Le sous officier allemand.
Sources : Archives départementales.
Dimanche 12 septembre 1943
Sous escorte allemande les détenus sont dirigés en train vers Rennes.
Certains au Camp Marguerite d'autres à la maison d'arrêt Jacques Cartier.
- 3 sont jugés par un tribunal militaire allemand, condamnés à mort et fusillés le 8 juin 1944 à la Caserne du Colombier à Rennes.
- 34 partent en train à destination de l'Allemagne pour y être déportés, dont 12 femmes, 24 en reviendront dont 8 femmes, une femme réussit à s'évader lors du mitraillage du train par l'aviation alliée.
Ont participé à ces arrestations dans le cadre de la Brigade Spéciale pour la Répression des Menées Anti-Nationales (SRMAN).
- Fourcade André, Commissaire Principal.
- Larrieux Pierre, membre de la SPAC, Inspecteur de Police Nationale, Chef de du Service du SRMAN.
- Les inspecteurs Thomassaint, Bontoux, R. Jouen, de la Riboisière et Mayne.
Le 11 juin 1946
La Cour de Justice des Côtes-du-Nord condamne Pierre Renard à la peine de mort. Cette peine fut commuée plus tard en peine de travaux forcés à perpétuité.
Le 21 juin 1945
Georges Chevance porte plainte contre les policiers qui l’avaient arrêté et contre le nommé Renard qui les accompagnait et qui l’avait dénoncé.
dans les Côtes-du-Nord
40 arrestations opérées
par des inspecteurs de police
du 27 juillet au 1er septembre 1943
28 hommes
12 femmes Mardi 27 juillet 1943
1 arrestation au Mans (Sarthe).
Marie OFFRET
épouse FOLLEZOU
OFFRET Marie épouse FOLLEZOU
Née le 3 février 1910, commerçante rue Saint-Michel à Guingamp.
Le 27 juillet 1943, elle est arrêtée au Mans (Sarthe).
Déportée à Ravensbrück, libérée des camps de concentration en 1945.
Jeudi 5 août 1943
2 arrestations à Guingamp.
Simone BASTIEN
Marie CALVARIN
épouse MIRY
BASTIEN Simone
Née le 8 février 1921 à Reims (Marne), "Monique", "Yvonne Corbel", fille de Louis et de Lucie Larue, célibataire, demeurant actuellement 49 rue Cuverville à Saint-Brieuc, demeurant auparavant 23 allée de l'Amour Maternel à Reims, ouvrière d'usine.
Le 5 août 1943, elle est arrêtée là Guingamp avec Marie Miry.
Déportée à Ravensbrück, libérée des camps de concentration en 1945.
CALVARIN Marie épouse MIRY
Née le 22 août 1905 à Lambézellec (Finistère), "Yvonne", "Madeleine Le Bot", fille de François et de Marie Gueguen, mariée, demeurant 15 rue Henri Barbusse à Lambézellec, sage-femme.
le 5 août 1943, elle est arrêtée à Guingamp avec Simone Bastien.
Déportée à Ravensbrück, libérée des camps de concentration en 1945.
Vendredi 6 août 1943
6 arrestations à Guingamp.
Isablelle LORGERE
épouse DUCHEMIN
GUYOMARD Odette épouse OFFRET
Né le 8 décembre 1917 à Conches-en-Ouche (Eure), fille de François et de Marie Louis Guyomard, belle-soeur de Yves Offret, belle-soeur de Marie Follezou, demeurant 32 rue de La Madeleine à Guingamp, sténo-dactylo.
Le 6 août 1943, elle est arrêtée à Guingamp.
Déportée à Ravensbrück, libérée des camps de concentration en 1945.
LORGERE Isabelle épouse DUCHEMIN
Née le 19 octobre 1902 à Guingamp, fille de Pierre et de Françoise Kergus, mariée, deux enfants, demeurant 44 rue de l'Yser à Guingamp, couturière.
Le 6 août 1943, elle est arrêtée à Guingamp.
Déportée à Ravensbrück, libérée des camps de concentration en 1945.
MOIZAN Marcel
Né le 17 octobre 1914 à Ploufragan, "Face Bestiale", fils de Achile et de Joséphine Tual, manœuvre, célibataire, demeurant 3 rue Saint-Sébastien à Guingamp.
Le 6 août 1943, il est arrêté à Guingamp.
Le 8 juin 1944, il est condamné à mort et fusillé à la caserne du Colombier à Rennes (Ille-et-Vilaine).
MORLAIS Delphine épouse LE GALL
Née le 3 juillet 1889 à Guingamp, fille de Louis et de Jeanne Jouannard, veuve de la guerre 14/18, demeurant 70 rue de La Madeleine à Guingamp, marchande foraine.
Le 6 août 1943, ele est arrêtée à Guingamp.
Déportée.
Le 17 février 1945, eslle est décédée à Ravensbrück
OFFRET Yves
Né le 19 janvier 1916 à Guingamp, fils de Yves et de Marie Thérèse Mahé, célibataire, demeurant 32 rue de La Madeleine à Guingamp, manoeuvre.
Le 6 août 1943, il est arrêté à Guingamp.
Interné à Belfort (Territoire de Belfort).
Déporté à Neuengamme, porté disparu.
Samedi 7 août 1943
4 arrestations à Saint-Brieuc
Georges CHEVANGE
Jean COSSON
Yves EVEN
Ernest LE GUERN
CHEVANCE Georges
Né le 21 janvier 1906 à Glomel, fils de Louis et de Catherine Le Roux, marié, deux enfants, demeurant à Le Gasset en Ploufragan, agent des lignes d'adlinistration des postes.
Le 7 août 1943, il est arrêté à Saint-Brieuc.
Déporté à Buchenwald, libéré des camps de concentration en 1945.
COSSON Jean
Né le 18 janvier 1912 à Dieppe (Seine-Inférieure ; Seine-Maritime), marié, deux enfants, demeurant Les Villages à Saint-Brieuc, ajusteur à la SNCF.
Le 7 août 1943, il est arrêté à Saint-Brieuc.
Dans la nuit du 14 au 15 août 1943 à 2 h 30, il s'évade de la chambre du 3ème étage de la maison d'arrêt de Saint-Brieuc en compagnie d'Yves Even.
EVEN Yves
Né le 3 février 1913 à Plestin-les-Grèves, marié, un enfant, demeurant 41 rue de Cuverville à Saint-Brieuc, serrurier à la SNCF.
Le 7 août 1943, il est arrêté à Saint-Brieuc.
Dans la nuit du 14 au 15 août 1943 à 2 h 30, il s'évade de la chambre du 3ème étage de la maison d'arrêt de Saint-Brieuc en compagnie de Jean Cosson.
LE GUERN Ernest
Né le 7 novembre 1905 à Plestin-les-Grèves, fils de Jean Marie et Jeanne Marie Le Saux, marié, deux enfants, demeurant 33 rue de Qunitin à Saint-Brieuc, cordonnier.
Le 7 août 1943, il est arrêté à Saint-Brieuc.
Déporté au camp de concentration de Auschwitz-Birkenau, décédé le 11 mai 1944.
Dimanche 8 août 1943
5 arrestations à Saint-Brieuc,
1 arrestation à Lézardrieux,
1 arrestation à Tréguier,
1 arrestation à Plouguiel.
Marcel ARZUL
Odette HAMON
Léonie LE COZANNET
épouse PICHOURON
Amédée LE GUEN
Edmond LORAND
Auguste PICHOURON
Roger POSTOLEC
ARZUL Marcel
Né en octobre 1910 à Ploubaznalec, fils de Jean Baptiste et de Marcelle Le Guen, maître d'hôtel exerçant actuellement la profession de manoeuvre à Saint-Brieuc, demeurant 13 rue Lecuyer à Saint-Brieuc.
Le 8 août 1943, il est arrêté à Saint-Brieuc.
Déporté à Buchenwald, libéré des camps de concentration en 1945.
HAMON Eugène
Né le 24 mars 1894 à Morlaix (Finistère), fils de Joseph et d'Eudoxie Huret, ajusteur au dépot SNCF de Saint-Brieuc, demeurant Le Tertre de La Vilette en Ploufragan.
Le 8 août 1943, il est arrêté à Saint-Brieuc.
Le 8 juin 1944, il est condamné à mort et fusillé à la casernes du Colombier à Rennes (Ille-et-Vilaine).
HAMON Odette
Née le 31 août 1916 à Morlaix (Finistère), fille de Eugène et de Maria Yvonne Guilcher, célibataire, demeurant aà Le Tertre-de-la-Vilette en Ploufragan, sténo-dactylo.
Le 8 août 1943, il est arrêté à Saint-Brieuc.
Déportée à Ravensbrück, libérée des camps de concentration en 1945.
LE COZANNET Léonie épouse PICHOURON
Née en 1902 à Plouguiel, mariée, deux enfants, demeurant au bourg de Plouguiel, couturière.
Le 8 août 1943, elle est arrêtée à Plouguiel.
En partance pour l'Allemagne, elle réussi à s'évader d'un convoi à Langeais (Indre-et-Loire).
LE GUEN Amédée
Né le 6 avril 1909 à La Roche-Derrien, fils de Guillaume et de Adrienne Le Quement, marié, deux enfants, demeurant Lézardrieux, menuisier aux Ponts-et-Chaussées.
Le 8 août 1943, il est arrêté à Lézardrieux.
Déporté à Buchenwald, libéré des camps de concentration en 1945.
LORAND Edmond
Né le 16 mars 1912 à Ploufragan, fils de Auguste et Anne Marie Bily, marié, deux enfants, demeurant 54 rue du Docteur Roux à Saint-Brieuc, ajusteur à la SNCF.
Le 8 août 1943, il est arrêté à Saint-Brieuc.
Déporté à Buchenwald, libéré des camps de concentration en 1945.
PICHOURON Auguste
Né le 9 mars 1900 à Minihy-Tréguier, fils de Jean et d'Eugénie Derrien, marié, quatre enfants, demeurant à Ker Flaca en Plouguiel, cultivateur.
Le 8 août 1943, il est arrêté à Plouguiel.
Déporté à Flossenburg en Allemagne, décédé le 16 février 1945.
POSTOLEC Roger
Né en novembre 1908 à Mûr-de-Bretagne, fils de Pierre et de Marie Louise Obic, demeurant 125 rue Jules Ferry à Saint-Brieuc, ajusteur au dépot SNCF de Saint-Brieuc.
Le 8 août 1943, il est arrêté à Saint-Brieuc.
Déporté à Buchenwald et à Dora, libéré des camps de concentration en 1945.
Lundi 9 août 1943
1 arrestation à Rostrenen,
1 arrestation à Kergrist-Moëlou,
1 arrestation à Maël-Carhaix.
Yves GREGOIRE
Rosa LE HENAFF
Jean Marie ROLLAND
GREGOIRE Yves
Né le 20 décembre 1897 à Maël-Carhaix, fils de Pierre et de Marie Le Deuff, marié, un enfant, bourrelier, demeurant rue de la Gare à Rostrenen.
Le 9 août 1943, il est arrêté à Maël-Carhaix.
Déporté à Auschwitz et Buchenwald, libéré des camps de concentration en 1945.
LE HENAFF Rosa
Née le 18 janvier 1915 à Rostrenen, fille d'Arthur et de Yvonne Le Pavec, célibataire, demeurant 29 rue de la Marne à Rostrenen, receveuse intérimaire des PTT à Kergrist-Moëlou
Le 9 août 1943, elle est arrêtée à Kergrist-Moëlou. Inculpée d'activité communiste et terroriste par l'inspecteur André Fourcade.
Déportée à Ravensbrück, libérée des camps de concentration en 1945.
ROLLAND Jean Marie
Né en avril 1886 à Plussulien, fils de Yves et de Rosalie Quere, marié, deux enfants, cantonnier aux Ponts et Chaussées à Rostrenen, demeurant rue Le Hir à Rostrenen.
Le 9 août 1943, il est arrêté à Rostrenen.
Déporté à Buchenwald, décédé le 12 juin 1944.
Mardi 10 août 1943
1 arrestation à Plouisy,
1 arrestation à Guingamp.
Célestine ETIENNE
veuve LE GALL
Ferdinand OMNES
ETIENNE Célestine épouse LE GALL
Née le 10 février 1884 à Cerizy-la-Forêt (Manche), fille de Léon et de Marie Aveline, veuve depuis le 9 avril 1942, huit enfants, cultivatrice, demeurant Le Murio en Plouisy.
Le 10 août 1943, elle est arrêtée à Plouisy.
Déportée à Ravensbrück, décédée le 28 février 1945.
OMNES Ferdinand
Né le 24 octobre 1905 à Guingamp, fils de Jean Marie et de Jeanne Jaguin, marié, quatre enfants, demeurant 6 place Saint-Michel à Guingamp, peintre en bâtiments.
Le 10 août 1943, il est arrêté à Guingamp.
Déporté à Buchenwald, libéré des camps de concentration en 1945.
Mercredi 11 août 1943
1 arrestation à Lannion,
1 arrestation à Lanrodec,
1 arrestation à Paimpol,
1 arrestation à Ploubaznalec,
1 arrestation à Plestin-les-Grèves,
1 arrestation à Châtelaudren.
Albert ELLIEN
Armand FLOURY
Henry LE LOUS
Jean LOGUIVY
Gustave MARZIN
François OLLIVO
ELLIEN Albert
Né le 12 janvier 1908 à Le Merzer, fils de Pierre et de Marie Perrine Le Page, marié, deux enfants, demeurant à Kermabon en Lanrodec, forgeron mécanicien.
Le 11 août 1943, il est arrêté à Lanrodec.
Déporté à Buchenwald, libéré des camps de concentration en 1945.
FLOURY Armand
Né le 1er septembre 1911 à Paimpol, fils de Jean et de Marie Jeanne Pommelet, marié, cinq enfants, demeurant rue de la Marne à Paimpol, plombier.
Le 11 août 1943, il est arrêté à Paimpol.
Déporté à Buchenwald, libéré des camps de concentration en 1945.
LE LOUS Henry
Né le 23 novembre 1904 à Plestin-les-Grèves, fils de Louis et d'Anne Marie Le Lay, célibataire, demeurant Croas-an-Haye en Plestin-les-Grèves, bourrelier.
Le 11 août 1943, il est arrêté à Plestin-les-Grèves.
Déporté à Buchenwald, libéré des camps de concentration en 1945.
LOGUIVY Jean
Né le 29 mai 1914 à Ploubaznalec, fils de Pierre et de Louise Le Corre, marié, deux enfants, demeurant à Perros-Halon en Ploubazlanec, marin de commerce.
Le 11 août 1943, il est arrêté à Ploubaznalec.
Déporté à Buchenwald, libéré des camps de concentration en 1945.
MARZIN Gustave
Né le 17 septembre 1912 à Rennes (Ille-et-Vilaine), fils de François et de Marie Anne Morvan, demeurant allée du Tribunal à Lannion, électricien.
Le 11 août 1943, il est arrêté à Lannion.
Déporté à Neuengamme, libéré des camps de concentration en 1945.
OLLIVO François
Né le 11 juin 1918 à Plouay (Morbihan), fils de Yves et de Marie Calve, marié, un enfant, demeurant rue de la Gare à Châtelaudren, mécanicien en cycles à Châtelaudren.
Le 11 août 1943, il est arrêté Châtelaudren.
Déporté à Buchenwald, libéré des camps de concentration en 1945.
Dimanche 15 août 1943
1 arrestation à Guingamp.
MALFOY Pierre
Né le 29 avril 1895 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), "Pierrot", fils de Pierre et de Madeleine Pauchet, marié, un enfant, demeurant 15 rue Mariton à Saint-Ouen (Seine), actuellement sans domicile fixe à Guingamp, chauffeur d'autos.
Le 15 août 1943, il est arrêté à Guingamp.
Déporté à Buchenwald, libéré des camps de concentration en 1945.
Jeudi 19 août 1943
1 arrestation à Grâces.
Francine LE BRAS
veuve JOSSE
LE BRAS Francine veuve JOSSE
Née le 25 février 1890 à Pluzunet, fille de Jean Marie et de Marie Louis Fegeant, veuve depuis le 2 février 1919, trois enfants, demeurant Saint-Jean en Grâces, femme de ménage.
Le 19 août 1943, elle est arrêtée à son domicile.
Déportée au camp de concentration de Ravensbrück, décédée le 25 mars 1945.
Vendredi 20 août 1943
1 arrestation à Kergrist-Moëlou,
1 arrestation à Saint-Brieuc.
Françoiis JEGOU
JEGOU François
Né le 21 octobre 1920 à Maël-Cahaix, fils de René et de Jeanne Le Bozec, célibataire, demeurant à Kervougard en Maël-Carhaix, ouvrier agricole au service de Mr Etienne fermier à Menedu en Kergrist-Moëlou.
Le 20 août 1943, il est arrêté à Kergrist-Moëlou.
Déporté à Buchenwald, libéré des camps de concentration en 1945.
TOANEN Robert
Né le 29 septembre 1904 à Pleumeur-Gautier, "Joseph", "Le Cycliste", fils de Yves et de Fanny Cardinal, célibataire, demeurant 11 rue Frédéric Buisson, ajusteur-mécanicien à Saint-Brieuc.
Le 20 août 1943, il est arrêté à Saint-Brieuc.
Le 8 juin 1944, il est condamné à mort et fusillé à la caserne du Colombier à Rennes (Ille-et-Vilaine).
Mercredi 25 août 1943
1 arrestation à Plémy,
1 arrestation à Saint-Donan,
1 arrestation à Saint-Brieuc.
Lucien CHEREL
Henri CRISTOFANI
Alfredo FERNIANI
CHEREL Lucien
Né le 14 août 1922 à Saint-Brieuc, fils de Jean et de Marie Charpentier, célibataire, demeurant 21 Boulevard de La Tour d'Auvergne à Saint-Brieuc, serrurier-traceur.
Le 25 août 1943, il est arrêté à Plémy.
Déporté à Neuengamme, décédé 13 avril 1945 à Dachau.
CRISTOFANI Henri
Né le 22 juin 1904 à Saint-Brieuc, fils de Pierre et de Marie François, marié, un enfant, demeurant aux Tertre-et-Pies en Trémuson, platrier à Trémuson, beau frère de Jean Cosson.
Le 25 août 1943, il est arrêté à Saint-Donan.
Déporté à Buchenwald, libéré des camps de concentration en 1945.
FERNIANI Alfredo
Né le 16 mai 1906 à Piedimonte San Germano (Italie), "Fredo", fils de Benedetto et de Maria Santa Buanaquisto, marié, trois enfants, demeurant 64 rue de Quintin en Saint-Brieuc, carreleur, parquetteur
Le 25 août 1943, il est arrêté à Saint-Brieuc.
Déporté à Buchenwald, décédé sans doute lors d'un bombardement.
Mercredi 1er septembre 1943
1 arrestation à Mellionnec.
Maria CHEVALIER
CHEVALIER Maria
Née le 2 mars 1913 à Laniscat, fille de Mathurin et de Philomène Cadoret, célibataire, institurice à Melionnec.
Le 1er septembre 1943, elle est arrêtée à Mellionnec.
Déportée à Ravensbrück, libérée des camps de concentration en 1945.
1 arrestation.
MORLAIS Edmond
Demeurant à Guingamp, serrurier, libéré.
hommes
femmes
total
fusillés
3
0
3
morts en déportation
6
3
9
retour de déportation
16
8
24
évadés
2
1
3
libérés
1
0
1
total
28
12
40
hommes
femmes
total
fusillés
Hamon Eugène
Moizan Marcel
Toanen Robert
3
morts en déportation
Cherel Lucien
Ferniani Alfredo
Le Guern Ernest
Offret Yves
Pichouron Auguste
Rolland Jean Marie
Etienne Célestine veuve Le Gall
Le Bras Francine veuve Josse
Morlais Delphine épouse Le Gall
9
retour de déportation
Arzul Marcel
Chevange Georges
Cristofani Henri
Ellien Albert
Floury Armand
Gregoire Yves
Jegou François
Le Guen Amédée
Le Lous Henry
Loguivy Jean
Lorand Edmond
Malfoy Pierre
Marzin Gustave
Ollivo François
Omnes Ferdinand
Postolec Roger
Bastien Simone
Calvarin Marie épouse Miry
Guyomard Odette épouse
Offret
Hamon Odette
Chevalier Maria
Le Henaff Rosa
Lorgeré Isabelle épouse Duchemin
Offret Marie épouse Follezou